L'histoire se passe à Lubumbashi dans l'ambiance de la commune chaude, la commune Kamalondo. C'est là que vit maman Blandine mourante avec son unique fille Iriss. Une fois décédée, elle confie sa fille à son père qui s'est déjà remarié à une autre femme. La femme déteste Iriss et ne supporte pas qu'elle approche ses enfants. Mais un coup fatal arrive juste un mois après le décès de maman Blandine : Bernard meurt suite d'un accident de circulation. La famille accuse directement Iriss de sorcellerie. Innocente et sans défense, Iriss sera conduit chez un pasteur qui va confirmer cette sorcellerie afin de rançonner la tante paternel d'Iriss qui l'avait conduit là bas. Le pasteur va la torturer jusqu'au point de la brûler disant que c'était le feu du saint esprit. Traumatisée et blessé, elle va trouver refuge auprès d'un jeune garçon fils du bailleur où habite sa tante. Il va la soigner en lui faisant croire à un amour dérisoire. [...]
Le diable n'en avait pas fini avec Maman Blandine. Il était même prêt à l'accompagner jusqu'à la porte de sa tombe...
Le diable n'allait pas entrer avec elle dans la tombe. Non, il allait la laisser juste au seuil. C'est là qu'il allait déposer ce corps sans vie et sans aucune valeur. Le corps qui exprime des sentiments, qui jubile, qui danse, qui s'offre à d'autres corps pour aimer; ce corps qu'on chérissait, qu'on maquillait, qu'on avait vêtu, qu'on embellissait de toutes choses de valeur, ce corps allait être jeté aux oubliettes, il allait pourrir sans pour autant reconnaître tous les bienfaits que Maman Blandine avait faits pour lui.
Mais le diable n'allait pas pourrir avec ce corps, son objectif était juste de conduire ce corps à l'ignorance, la souffrance et la mort. C'est dans l'ignorance qu'avait vécu Maman Blandine, alors qu'elle habillait et maquillait ce corps pour séduire, attirer et conquérir... C'est dans la souffrance qu'elle allait mourir; une souffrance pire que l'ignorance et aussi longtemps qu'elle n'était pas arrivée à son terme, le diable allait agir encore jusqu'à la dernière des humiliations.