Un bon lundi 03 septembre, l’amour tant rêvé toquât à la porte de mon cœur, il s’engouffrera vers l’intérieur. Notre début n’était que joie et fut appréciable. Quand je l’avais rencontrée, mon cœur avait vibré. Je me suis dit: j’ai trouvé la femme de ma vie; celle que je cherchais nuits et jours, en veillée des prières ou en confessions intimes avec le pasteur. Elle était si calme, belle et si jolie comme une étoile. J’avais fait de mon mieux jusqu’à ce qu’on s’était réciproquement aimé. Nous nous dirigions déjà vers le succès. Notre amour connut une prouesse hors de ses pairs et se couvrait des lauriers. Tout le monde parlait de nous, notre relation semblait être une montagne russe qui ne faisait que avancer. Pour certains, il s’agissait d’un miroir qui scintillait à l’horizon admiration et bonheur. Pour d’autres, c’était tout simplement un prince et une princesse heureux, qui se tenaient à la cime enneigée de Kilimandjaro. Malheureusement, cet amour ne durera qu’une journée.
La vraie sorcellerie c’est quand l’homme pense qu’il ne peut pas demander pardon à sa conjointe. L’orgueil stérile ! Plus défectueuse sorcellerie c’est quand il pense que le pardon fait à sa conjointe est une erreur grave de sa part et veut faire croire à ses amis, sa famille que c’est une façon de se dénigrer. N’est-il pas écrit dans la sainte Bible que celui qui veut devenir grand doit s’humilier en étant petit ? Aussi ne parait-il pas que le pardon libère l’offensé et l’offenseur ?
Je ne savais absolument rien que ce qu’elle contenait après notre engueulade n’était que la haine. En dépit de tout, je reniais toute soumission illégale des hommes : « l’orgueil stérile ». Je pouvais permettre au créateur et à ma reine mère, Seuls d’être au-dessus de ma passion pour Armhella mais jamais je ne pouvais le tenter avec une réalité, un fait de la vie ou quoi qu’est-ce ce soit. Pour elle, j’acceptais d’être débiné devant mes amis, ma famille, mes supérieurs. Mon envie de réussir était donc plus grande que ma peur d’échouer. En comptant vite fait, je m’étais rendu compte qu’elle avait mille et une probabilité d’être la mère de mes enfants.
Armhella fut ma confidente, mon amour, ma capricieuse, ma complice. Et j’étais toujours persuadé que c’est elle qui fut mon ange gardien. Elle fut l’exception de mes règles, ma pesanteur vers qui je m’attirais sans la moindre idée de ce qui pouvait m’arriver en conséquence.
Pendant qu’on se baladait au quartier Chine, j’essayais de battre le fer quand il était encore chaud. Avec une cohérence dans mon langage, je m’efforçais à faire disparaître la tempête causée la nuit précédente par l’air de ma bouche. J’en fit autant avec une diligence et une justesse qui tenait de ma sagesse. Mais [...] La promptitude avec laquelle s’agitaient ses lèvres et ses yeux, annonçaient que la tempête qui remuait fortement et à plusieurs reprises notre relation, se réveillerait facilement. Maudite tempête... ! c’est tout au plus si elle ne s’était pas insérée créant ainsi une brèche aux merveilleux moments que nous bénéficions Armhella et moi.
Je n’ai vécu qu’un bout de temps alors que je voulais une éternité. Si je le savais... ? Si c’était à refaire... ? Je boirais la mer et les poissons.