À ta quarantaine souterraine
Ça me dit, instant mots

À ta quarantaine souterraine,
Où Lenfant noir, tu vis le noir éternel,
Es-tu un souvenir enterré ou une âme en peine ?
Dans le secret que désormais tu habites,
As-tu la moindre souvenance de leurs visages,
Ces vautours qui étouffent ton cri d’orfraie,
Qui effraie ton rêve interrompu ?
Là-bas, au cœur de la moisissure,
Tes plaies ouvertes, ornières sur les avenues de Lubumbashi,
Qui en prend soin ?
As-tu cessé de saigner la vie ?
Es-tu le souffre-douleur de tes meurtrissures ?
Simplice, tu roupilles languide sur des balles réelles ?
Dis-donc ! Silence ?
Es-tu alors accusé de ta propre mort ?
Des remords ? Mais non !
James-Honoré Ngandu
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