Cakay I cilamb, lum lwa munt lushal
Ce qui part c'est le corps, l'honneur ou la reputation de l'homme reste .

Cakay I cilamb,
lum lwa munt lushal.
Ainsi parlait Lenfant noir,
dans le souffle des soirs rouges,
là où le vent fredonne
les vérités que nul ne peut enterrer.
Ce qui part, c’est le corps,
ce temple fragile
que la terre réclame,
que les larmes pleurent,
que les tambours saluent
à l’aube des séparations.
Mais l’honneur,
ah l’honneur !
Il reste suspendu
aux branches de la mémoire.
Il chemine dans les palabres,
se glisse dans les contes,
se dresse dans les luttes.
L’homme meurt,
mais son nom,
son courage,
sa parole droite,
demeurent comme des racines
que même la sécheresse ne peut briser.
C’est ce que disait Lenfant noir,
dans ses tournures chargées de lune,
où chaque mot portait un ancêtre,
où chaque silence disait l’essentiel.
Cakay I cilamb,
mais toi,
toi tu vis encore
dans nos gestes,
dans nos luttes,
dans nos chants
et dans l'honneur que nous portons
comme un flambeau contre l’oubli.
Akang
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