Indépendance

0 30 17.06.2025 Introduction

Quand l’indépendance n’est qu’un mot dans les discours, le peuple continue de danser sur les cendres de sa dignité.

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On voulait l’indépendance,

On nous a légué la danse.

Voilà pourquoi on nous vole sous une mélodie musicale,

Et la pauvreté du peuple devient magistrale.

En lieu et place de l’indépendance,

On nous a légué la danse.

C’est à voir à l’œil nu.

En quoi sommes-nous indépendants, si la paix doit venir avec l’ONU ?

La voix du peuple, c’est la voix de Dieu.

Qu’à cela ne tienne, cette voix est bafouée !

On dit pourtant que le peuple, c’est le souverain premier,

Mais à le voir, on dirait qu’on pense à lui qu’en dernier !

En quoi sommes-nous indépendants, si tout est extraverti ?

On est tellement malheureux qu’on ne désire plus que le paradis.

Mais avant cela, il faut mourir...

Et cela, même un octogénaire ne le désire pas.

N’ont-ils pas eu raison de dire :

« Avant indépendance = Après indépendance » ?

Avant comme après, c’est clair, tout est pareil.

Maintenant, pauvreté, misère, maladies mènent ici la danse.

On a cherché l’indépendance

Parce qu’on était harassés de vivre sous la férule.

En vérité, nous n’avons rien compris de l’indépendance.

Il aurait fallu que cessent ces terribles décombres ! C’était ça, notre ardent désir !

Pour mieux gérer nos aïeuls,

La férule avait pris place.

Et avec ça, ceux-ci ne tardaient pas à dire adieu !

Ils leur ont souvent tenu tête, mais cela n’était que fugace.

Un indépendant est toujours debout !

C’est bien miséreux quand on a du mal à joindre les deux bouts.

Car la misère rend le réveil du lendemain incertain.

Et pendant qu’on se dit libres chez nous, pourquoi tant d’immigrés ?

Indépendance : liberté d’agir, liberté d’expression !

Ici, le peuple est par contre, tant de fois, incarcéré et sa voix devient sépulcrale.

Cependant, chaque fois, on nous chante : « Debout Congolais ! »

De quel « debout » parle-t-on si l’on doit toujours être tels des déchus ?

J’en veux terriblement à cette exclamation : « Ô peuple ardent ! »

Alors que le pays demeure toujours parmi les pays du tiers monde,

Et que son peuple soi-disant ardent est encore plus pitoyable qu’un mendiant.

Serions-nous indépendants si la religion

Devient une arme favorable pour piller nos régions ?

« Offrez à Dieu cent mille, et vous en recevrez au centuple », dit-on !

Des indépendants aveuglés, des moins que rien… C’est malheureux !

Toute chose nous est dictée par l’extérieur.

C’est la colonisation à distance !

Et ils le font avec insistance.

Pas besoin qu’on vous accorde une audience.

Vous n’avez que l’exécution comme ordre, sinon on vous fait subir une exécrable sentence !

Nos dirigeants sont des bourgeois compradores,

Craints par leurs nations, des jouets aux yeux des ex-colons.

Tels des dieux ici, moins que des esclaves là-bas, et leurs poches précèdent l’intérêt du peuple.

Ils offrent ailleurs, aux ex-colons, pour être maintenus au pouvoir, plus que de l’or.

Et, se croyant forts, adulés par ces cochons rasés, ils vendent leurs terres en âme et conscience.

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Image de profile de Bernard Masele, rédacteur(trice) sur le site de Kiosque Littéraire.

Bernard Masele

Bernard Masele, Écrivain, Éditeur, Correcteur, Romancier, Nouvelliste, Poète.

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