La flemme d’aimer : Aimer est beau, mais si lourd à porter.
L'amour est beau mais lourd à porter, et bien qu'attiré par l'idée d'aimer, je préfère la liberté aux chaînes des responsabilités amoureuses.

La femme est l’œuvre la plus aboutie de Dieu. Dans une autre vie, je serais femme, je serais ma mère. Cette créature, si magnifique et si forte, me rend pourtant si fragile. J’ai la flemme de l’aimer.
Aimer, c’est une grosse responsabilité que je ne sais pas porter. Une pression invisible, un fardeau qu’on traîne sans le vouloir. Je hais ces questions incessantes : “Tu étais où ? Tu fais quoi ? Tu as mangé quoi ?” Ces détails m’étouffent.
Au réveil, j’ai besoin de temps pour revenir à moi-même, un instant pour me rappeler qui je suis, qui je devrais être. J’oublie les “je t’aime” du matin, les “dors bien, mon amour” du soir. J’ai la flemme d’aimer.
Pourquoi ne devrait-on pas se voir uniquement quand l’ennui nous frappe ? Pourquoi rire ensemble pour se disputer la minute d’après ?
J’ai la flemme d’aimer.
Et pourtant… du haut de mes 29 tonnes de beauté, il est paradoxal que je tombe amoureux d’une mortelle.
Je veux que tu aies des amoureux, plusieurs même. Que je sois la dernière personne à qui tu penses. Que l’on ne se voie que quand tu t’es débarrassée des autres. Que je sois celui qui vient après. Je ne veux pas te déranger. Mais je t’aime… enfin, je crois. Peut-être que c’est ça qu’on appelle l’amour. Mais je préfère la liberté, c’est tout.
Je t’explique simplement, dans des termes terre à terre : viens à moi seulement quand il faut s’envoyer en l’air. Viens juste pour ce corps à corps. Oui, je suis abîmé. Mais c’est ça, le monde, non ? La loi de la rue.
J’ai la flemme d’aimer.
Je ne supporte pas ces questions : “C’est qui elle ? Pourquoi elle te regarde ainsi ?”
Je suis beau gosse, bébé, normal qu’on m’admire, mais soyons libres.
Je t’aime tellement, mais… peut-être que je ne suis pas celui qu’il te faut. Mais c’est quoi, l’amour ? Je l’ai écrit, je l’ai fait, et il m’ennuie. J’ai la liberté en tête, pas les chaînes.
Je veux juste qu’on se voie, sans attaches, sans pression.
Se voir juste pour pêcher… Bah oui, je suis charmé par ce péché mignon : le corps à corps. Je ne suis pas jaloux, je m’en fous. Viens quand tu es libre, quand tu as du temps.
J’ai la flemme d’aimer. Ah ah.
C’est quoi l’amour, après tout ? Je l’ai écrit, je l’ai fait, et il m’ennuie. J’ai la flemme d’aimer.
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