Les bruits de la classe : Jeudi 17 février, Affaire Islam ou E-slam
Là où le mérite trébuche sur les faveurs, naît toujours une révolution silencieuse.

E-slam ou Islam : l’affaire vaut bien son pesant d’or. Ce matin, dans la cour de l’Institut Yuwa Yako, l’ambiance est glaciale. Pas un élève ne s’adonne à ces petits gestes que Magister aime qualifier de « sauvages ». Silence religieux. Le DD (Directeur Délégué) est en visite dans la classe, et les élèves « X » en profitent : ils déposent plainte. Leur accusation ? Discrimination, la danse préférée de Magister.
Eh oui, l’affaire prend de l’ampleur : elle est portée devant le tribunal de paix.
Et devinez quoi ? L’élève chéri a encore été nommé chef de classe. Oui, encore. Et la règle demeure inchangée : il n’y a pas meilleur que lui, du moins selon les critères bien mystérieux du Magister.
Mais cette fois, l’affaire Islam ou E-slam est arrivée jusqu’aux oreilles du DD, qui décide de frapper fort. Il propose la création d’une nouvelle classe, avec un nouveau Magister. Un Magister net, juste, rêveur de méritocratie et réalisateur des rêves des apprenants.
Le nom de cette classe ? Classe Brimes.
Tous ceux qui souhaitent plus de liberté, un peu de justice et le goût du mérite peuvent y aller... à condition de réussir l’examen du Magister.
Six heures plus tard, les visages abattus du matin retrouvent un air plus enjoué. L’heure de l’examen a sonné.
Le premier de la classe, celui que même l’élève chéri n’a jamais pu dépasser, termine l’épreuve en premier. Mais, surprise : le DD ne le trouve pas « assez convaincant » pour rejoindre la nouvelle classe. Résultat : il reste dans l’ancienne, sous la houlette du Magister.
Quant à l’élève chéri, lui n’a même pas besoin de passer l’examen.
C’est lui qui recalle les autres.
C’est lui qui décide qui reste.
Mais alors surgit l’élève aux lunettes.
Lui, il voulait bien rester dans la classe du Magister.
Et techniquement, il y est resté.
Mais en vérité, le DD vient de le nommer Magister de la Classe Brimes.
Pour ne pas déclarer la guerre à son ancien mentor, il impose une règle : il ne veut pas des élèves du Magister dans sa classe. Il lui faut du sang neuf. Des élèves neufs.
Et c’est ainsi que l’Institut Yuwa Yako devient le centre de toutes les attentions. Même les écoles voisines en parlent.
D’ailleurs, l’ancienne protégée du Magister, celle qu’on appelle l’ex, a aussi fondé son école :
l’établissement « Paisibles Soldats »,
où, paraît-il, la paix commence là où s’arrêtent les privilèges...
C'était kongosa...
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