Lettre à Lumumba
À toi Lumumba : cent ans d’absence, cent ans de présence ! Ton corps fut dispersé, mais ta lumière éclaire encore toute l’Afrique.

Objet : A toi Lumumba; cent ans d'absence, cent ans de présence !
Cher Lumumba,
C'est dans les larmes ensanglantées que trempe ma plume,
Pour t'écrire cette lettre en ce centenaire qui s'allume,
Te souviens-tu du vent lourd de ton Zaïre, ta patrie bénie
Et de ces jours où ta voix éclipsait même l'ombre de la colonie?
Te souviens-tu comment Ils t’ont traqué, trahi, crucifié,
Pensant qu’un homme libre et engagé pouvait être effacé.
Tu savais que: il vaut mieux mourir débout que vivre à genoux
Et tu t'es sacrifié pour que ton bel héritage nous tienne debout.
Ta bravoure vit encore dans nos esprits et dans nos regards,
Tes luttes et efforts conduisent l'Afrique vers un bon rivage.
Ton héritage est éternel, et maintenant un siècle plus tard,
Depuis que ton étoile est née et nous conduit comme les Mages.
Ton discours ce jour-là fut tranchant, prophétique et lumineux,
Un scalpel lancé à ces traîtres de l'Orient et à tes frères haineux.
Eh bien ! Tu ne voulais pas d'une liberté donnée en cage dorée,
Mais une indépendance vraie que personne ne saurait brader.
Il est vrai qu'Ils ont dispersé ton corps, mais pas ta lumière;
Elle éclaire nos pensées, l'Afrique et même la Terre entière.
Tu n’as pas eu de tombe, sais-tu pourquoi? A cause de ta grandeur;
Il a fallu toute l'Afrique pour te contenir et chanter ta splendeur
Tu n’es pas un souvenir, tu es un repère, une boussole, sache-le bien,
Et avec tes lunettes légendaires, comme l'aigle tu voyais plus loin.
Même quand nous tombons dans les ombres de nos bourreaux,
On se remet debout en se rappelant de toi au-delà du rideau.
Nous portons ta lutte comme un flambeau dans les âges,
Mais surtout comme une torche dans la nuit de l'esclavage.
Nous bâtissons un pays plus beau qu'avant, nous écrivons l'histoire,
Non pas à ta place mais dans l'élan des exploits de ta gloire.
Toi, si jeune, si digne, tu parlais pour un peuple enchaîné,
Sans trembler, sans courber et dans ton feu l'Afrique a rayonné.
Alors, en ce centenaire, cher Lumumba, nous ne dressons pas de statue,
Mais nous t’écrivons cette lettre, en reconnaissance pour ton combat pur.
Salue de notre part tes collègues : Sankara, Nyerere, Mandela,
Aussi M'zee Kabila, Magufuli, et tous les guerriers partis au-delà.
Dis-leur que nous essayons de marcher dans vos pas sereins.
Et Sache, cher Lumumba : tu n'étais pas mort en vain.
À toi Lumumba ! Avec respect, douleur et espérance,
Tes fils d’Afrique !
Fait à Lubumbashi, le 30 juin 2025
Fidelomari
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