L’indépendance n'était-elle pas une illusion ?
L’indépendance sans justice n’est qu’un drapeau flottant sur des chaînes invisibles.

Ils ont crié, têtes hautes, coeurs battants, à l'aube du crépuscule
Le mot liberté, peint sur des lèvres sans scrupule.
Les chaînes tombèrent, oui, mais l'esprit resta captif,
Dans des palais d’ambitions, aux couloirs d’orgueil hâtif.
Soixante cinq ans le peuple marche, libre en apparence,
Mais courbé sous le poids de la douleur et de l’impuissance.
L'indépendance fut un rêve doux, ô ! Un pacte d’espoir,
Mais les jours passent, hélas ! Et l’horizon reste noir.
Mais quoi ? Que vaut un pays sans aucun projet d'âme ?
Une terre qu’on cultive, mais où le tribalisme porte flamme ?
Une nation où la justice se paye, où la raison se vend,
Où les rêves nouveaux naissent, mais s'emportent par le vent ?
Est-ce cela, la liberté, au prix du sang, l’indépendance ?
N'est-ce pas un changement de drapeau sans délivrance ?
Akang l'a dit : ''tant que l'Est saigne, il n'y a pas de liberté.''
Hélas !
Ne sera-t-il donc un paradoxe si l'on célèbre alors que le peuple est las ?
Saleh MAHMUDU
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