Spleen
La peine ne disparaît pas en fuyant, mais en la regardant droit dans les yeux, jusqu’à ce qu’elle s’épuise d’elle-même.

Des larmes,
Des pleurs,
De longs soupirs
Me rongent,
Tandis que le monde,
Silencieux,
Se réjouit
De ma peine.
Il jubile
Pendant que mon être se dissout,
S’éteint en silence.
Son rire,
Flamme vive,
Danse sur l’abîme
Où s’efface mon essence.
Je lui demande en vain :
Pourquoi existé-je ?
Pourquoi ma peine
N’a-t-elle pas de fin ?
Pourquoi les nuits
Ne cessent-elles pas
De peser sur mes pas ?
Et dans un éclat de rire,
Il me répond :
Ô, ta peine s’épuise
Quand tu la regardes sans fuir,
Quand tu continues à aimer
Même quand tout vacille.
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