Tu seras là !

Le poète a dit : "Les morts ne sont jamais partis".

Toi non plus tu n'es pas parti.

Tu seras toujours là !

Là avec nous,

dans nos cœurs.

Tu seras dans les feuilles frémissantes,

dans l'eau ruisselante,

dans la nature resplendissante.

Tu seras toujours là !

Tu n'as pas laissé un vide.

Tu as laissé une voix, des écrits, des histoires

qui resteront gravés dans nos mémoires.

L'enfant noir !

L'enfant de la race

qui a connu toutes sortes de disgrâces.

Ce soir-là,

ton souffle s'est tari.

Ce soir-là,

ton corps a été abattu

par ces hommes vils en uniforme !

Ces hommes vils en uniforme !

Uniforme feuillée !

Uniforme béante !

Ton corps a été criblé de balles,

jeté dans les marécages !

Mais ton âme,

ton âme s'est libérée

d'une cage ;

forme mouvante de poussière !

Ton âme libre

voltigera vers les royaumes de l'Invisible,

vers les cieux d'éternité.

Tu seras toujours là,

là dans nos cœurs,

là dans nos mémoires !

Tu as laissé une voix, des écrits, des histoires !

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