Un billet au correspondant
Un peuple pleure, mais la larme devient arme , car un jour, le poids qu’on impose au Kivu écrasera les épaules de ceux qui l’ont chargé.

Triste. Tristesse. Une larme chaude!
Qu'a-t-elle fait l'herbe au milieu des arbres ?
Les bois ne sont-ils pas plus géants que la paille ?
Arbre, qu'a-t-elle fait la feuille pourque tu te décharges sur elle ?
Tout ce poid que tu pèses sur Kivu, tout ce kilo que tu charges sur l'Est;
tu le porteras sur ta joue, tu le paieras un jour. Ces tonnes monteront sur ton dos, ces kilogrammes tu les transpirera telles les gouttes d'eaux.
Regarde, tu tues Kivu, tu violes Kivu; tu engrosse Est et tu brûles Est. Tu manges même ses petits enfants : tu prends Simplice en ce mois !
Simplice, dors bien! Tu loges dans la plaidante larme: nous te parlons, pleurons et critiquons ici. Tu es dans nous. Nous, les tailleurs de la paix; nous, les faiseurs du droit, nous te ressusciterons, Ton corps nous le retrouverons. Ici et maintenant.
Une larme chaude tombe, gronde, féconde, Coule, roule, ruisselle. Elle échoue au sol où elle retentit l'echoc dans l'echec. Elle est triste. Tristesse.
Que la terre demeure insatiable ! Pourtant le ciel qui lui sert le toit, satiable! Combien de garçons doit-elle encore prendre? Combien de filles doit-elle aussi enterrer?
Frères êtres, quand attendons-nous pour pisser sur la brutalité ?
Quand attendons-nous pour piétiner la barbarie ? La libre brutalité! la brave barbarie!
M23, je te jure qu tu vas payer ce jeune! Paie-le et remets son cops. Pourquoi as-tu abrégé ses jours ? Vraiment? As-tu résumé son destin dans quelques soleils?
Je m'irrite contre toi! Le lion mange la bête dans la forêt, le serpent sert sa proie. Transporte les épaves heureuses l'eau agitée, balaie toutes les saletés sales dans la parcelle le balai.
Gladiaz, dit Esclave de la raison
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