Le jeune Richard voit sa vie basculer après le décès de sa mère. Confronté à un père autoritaire et un frère trop parfait à son goût, il se renferme dans la noirceur de son désespoir où crépite une ardente ambition de réussir à tout prix, peu importe le chemin à emprunter. Cela le mène sur les pas de son ami, Zekete, auprès de qui il découvre un chemin court vers la réussite sans se douter que son existence changerait à jamais. Dans ce roman passionnant, l'auteure dévoile les facettes d'un des vices de son temps : « l'envie ». Entre perdition et rédemption, il n'y a pas que la rime qui prime.
3 mois se sont écroulés !!! Oui, déjà 3 mois ! Je loge maintenant au centre-ville de Kinshasa, à Gombe. C'est un appartement chic, pas très luxueux mais parfait quand même si l'on ose le comparer à la hutte de mon pere. Je ne comprends pas cette vie, je ne travaille nulle part mais chaque fin du mois je reçois ma paye. La vie, n'est-elle pas belle, dites-moi ? Pas besoin de s'efforcer pour la comprendre ou à se poser tant de questions. La vie est largement et suffisamment belle. Il faut juste avoir les yeux pour voir sa beauté.
(Page 61)
"Travaillé par un collectif d'écrivains venus des pays divers ainsi que des élèves des écoles lauréats au concours d'écriture régional JEUNES PLUMES GRANDS-LACS organisé en marge du Salon du livre des Grands-lacs, REPARTIR ENSEMBLE est une initiative conçue pour offrir annuellement aux jeunes et aux professionnels une plateforme d'expression sur le thème brûlant de la guerre persistante dans l'est de la RDC. Tout en parlant de la guerre, ce recueil reste positif. Il ne fait pas que dénoncer ou palper le côté sombre... Il donne aussi espoir à travers des récits utopiques en même temps que dystopique dans leurs diversités Au-delà du besoin d'apporter de la lumière aux talents locaux, l'objectif est ici d'assoire un espace de dialogue et de réflexion, en rassemblant les différentes communautés de la région des Grands-Lacs à travers la puissance de la littérature et ainsi encourager l'engagement des jeunes et des professionnels dans la discussion de cette problématique majeure.
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Le récit s’était poursuivi par d’interminables sanglots. Ces mots avaient radicalement changé le jeune garçon. Il se sentait inutile, méprisable, désormais conscient qu’il ne verrait jamais le père homme d’affaires qui avait bercé son imagination. Il n’aurait donc jamais de vélo, pas de piano comme son camarade Ekani. Il était le fruit d’un viol. Un mwanaharamu. Un bâtard.
Les lettres qu’il écrivait à son père n’allaient donc nulle part. Tante Magdala le gavait d’illusions pour ne pas ébranler sa jeune âme.
L’école, ses amis, l’ambiance bon enfant pendant la récréation étaient les seules choses qui lui donnaient encore le sourire. L’amour de tante Magdala, aussi.
À l’aube de ses dix ans, un évènement bouleversa complètement sa vie monotone. Alors qu’il aidait tante Magdala à tamiser les résidus de terre pour recueillir des paillettes d’or, seule activité des orpailleurs de son village, la mine fut attaquée par une horde d’hommes armés. En une demi-heure, le village d’orpailleurs fut transformé en un immense champ de guerre. Les plus courageux tentant de s’enfuir, furent rattrapés par des rafales de mitraillette.
Mwanza, la tête écrasée sous les bottes d’un combattant, apercevait impuissant tante Magdala et d’autres femmes qu’on traînait derrière un buisson. Leurs cris perçants et leurs supplications, en disaient long sur ce qu’elles subissaient. Comme pour dissiper tout doute, l’un des rebelles sortit des buissons, lavant ses attributs sexuels avec du whisky. Une pratique dit-on, servant à tuer les germes des IST et le virus du SIDA.
Des éclats de rire réveillèrent Mwanza plus tard. Il ne savait pas combien d’heures ou de jours il avait dormi. La première chose qu’il vit était un visage méchant suspendu au-dessus du sien. Le rire carnassier d’un homme à la barbe bien fournie. Sur son cou pendait une grosse amulette. Son rire laissait apparaître des dents mal rangées jaunies par la nicotine et la kola. Une forte odeur d’alcool agressa les narines de l’adolescent.
- Bienvenu parmi nous, lança l’homme. Tu es dans ta nouvelle famille. Ta vraie famille. Ici, tu es protégé, nourri, éduqué.
- Où suis-je ? demanda Mwanza hébété. Magdala, où est tante Magdala ?
Pour seule réponse, on lui tendit une arme et on lui montra un groupe d’adolescents de son âge avec des kalachnikovs et des armes de poing, prêts à s’entraîner, prêts à tuer. Leurs cibles : de jeunes chimpanzés attachés aux pieds de grands arbres dressés aux abords du petit cours d’eau qui slalomait tant bien que mal au cœur de la forêt
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Extrait de la nouvelle "Traversées" de Adamou Doubla, auteur de "Peau de misère, Ed.Les lettres mouchetées 2023. (Maroua, Cameroun)
L’histoire des institutions et des régimes politiques a ce trait singulier de retenir dans ses pages les hommes forts. Ce qu’elle retient c’est précisément les idées et les monuments qui ont manifesté et symbolisé les grandes réformes à fort impact social. Ces grandes idées ont traversé le temps, et continuent à nous parler jusqu’à nos jours. Elles portent une certaine sagesse qui peut orienter et rectifier la gestion de la chose publique. Cet ouvrage nous a permis d’apprendre, non pas les notions théoriques de sciences politiques, mais de l’expérience de ceux qui ont été aux affaires à travers les différentes citations. Il nous a par-dessus tout donné à constater que, comme ces anciens, nous pouvons aussi bouger les lignes dans notre société en se gardant hors de toute antivaleur et en prônant une société plus juste, sans entre parfait. Seule la justice élève une nation, dit-on ; le salut du peuple gît dans le respect des lois.
Une question a singulièrement taraudé mon esprit au fil des temps, au vu de la pratique de la gouvernance en Afrique de façon générale, et plus particulièrement en République Démocratique du Congo : qu’est-ce que ces anciens ont fait pour que l’histoire, la mémoire universelle puisse sans cesse se souvenir d’eux ? Quand on parle de bienfaits du régime démocratique, on ne s’empêchera pas de citer Solon. Quand on évoque la défense des intérêts et des lois de la patrie, on citera Caton et Cicéron. Quand on veut comprendre le sens du sacrifice, Lincoln, Lumumba, Laurent Désiré Kabila nous l’expliqueront avec je ne sais quelle merveilleuse naïveté, ce magnifique sens du risque qui dit : sont morts bienheureux ceux qui meurent pour la patrie. Ces personnages furent de la même nature que nous, et eurent certainement, comme tout être humain, leurs faiblesses, leurs côté sombre ; ils ont parfois pris des mauvaise des décisions. Cependant certaines de leurs actions politiques témoignent d’une certaine grandeur jusqu’à nos jours. Leur passage aux affaires semble avoir rencontré les aspirations de leurs peuples, jusqu’à traverser le temps et à parler à notre temps.
La poésie peut être considérée comme une forme d'art qui permet d'exprimer des sentiments et des idées de manière créative et significative. Jean KABAMBA par ce livre, explore la relation entre l'art et la médecine ; les défis rencontrés par les étudiants en médecine, les expériences des médecins dans leur profession ainsi que la lutte contre certaines maladies couramment rencontrées dans la communauté. Les poèmes qui y sont dévoilent les moments de beauté, de douleur et de vulnérabilité dans la pratique médicale.
Le VIH SIDA
Elle est une prison meurtrière
Qui peut rendre la durée de vie éphémère
Si tu ne l’as jamais connu, il ne faut pas que tu oses
Contre lui, lutter est notre devoir sacré sans dose
Elle est la cause de souffrance et d’immunodépression
Elle est pour la santé humaine une véritable destruction
La bonne santé est un précieux cadeau de la nature
D’où l’entretenir et la maintenir est un devoir.
Le VIH, ce fléau qui frappe sans distinction
Plus qu’un virus, c’est une atteinte { la dignité humaine
Des individus stigmatisés, discriminés et ostracisés
Tandis que la maladie continue à se propager
Pourtant, il est possible de lutter contre cette épidémie
En brisant les tabous, en partageant l’information
En soutenant les malades, en offrant des soins adaptés
Et en croyant en un avenir sans VIH ni SIDA
Toi VIH positif, sors du silence et vise ton bonheur
Instaure ta guérison et sois le principal meneur
Je te donne ce sacré devoir de lutter contre le VIH SIDA
De chanter avec mes rimes « stop VIH SIDA ! »
Pour mes frères et sœurs qui vivent avec cette maladie dans le noir,
Je déplore les morts causées par le VIH SIDA dans mon territoire
Je chanterai avec mes strophes « stop VIH SIDA ! »
Et j’écrirai rimes et vers qui puissent vaincre ce mauvais soldat.
Maudit VIH SIDA, pire maladie de l’humanité
Ennui perpétuel et impardonnable des torts
Elle régénère ruine et calamité
Dévore les vivants et engendre les morts.
"Femme nue, femme noire" est un recueil de poèmes qui décrit toutes les impressions, les anti-valeurs dont les femmes sont victimes dans cette société où l'homme est le seul maître. Ce recueil redonne encore de la valeur à toutes les femmes en général et africaines en particulier.
Dans le jardin d'Éden...
Oh ! Dans le jardin d’Eden, tombe la femme,
Fruit défendu, tentation qui séduit.
Par son corps charmant ; ensorcelante femme.
L’homme fort succombe, au mal il se conduit.
Son regard feu, sa douceur ensorcelante,
Ô femme fatale, source des tourments.
Et la chute de l’homme devient sanglante.
Dans sa beauté, l’homme perd ses jugements.
Ô La femme, envoûtante et mystérieuse !
Symbole de désir, de tentation,
Sa nature séduisante et périlleuse,
Devient la cause de toute affliction.
"Vendetta" est un roman-policier captivant qui allie à la perfection une intrigue palpitante, des personnages complexes et une réflexion profonde sur la nature humaine. L'auteur réussit à nous tenir en haleine du début à la fin, tout en nous invitant à réfléchir sur des thèmes universels et essentiels. Si vous êtes en quête d'un roman qui vous fera vibrer et vous fera réfléchir, alors le Vendetta est fait pour vous. Préparez-vous à plonger dans un univers sombre et envoûtant, où la vérité et la justice guident chaque pas.
"Le commissaire s'était retiré dans son bureau, vu ce qui s'était passé. Il s'attendait à un appel de ses supérieurs, en particulier du gouverneur qui ne laisserait certainement pas passer cette affaire. Perplexe, il ne savait pas quelle direction prendre. Trente-six heures s'étaient écoulées depuis l'attentat et pas de progrès dans l'enquête, et pire encore, ce meurtre venait de mettre l'huile sur le feu. Après de longues réflexions, il décida de composer un numéro. Cependant, avant même qu'il puisse terminer, il reçut un appel : c'était le gouverneur. Ne décrochant pas immédiatement..."
– Allô, bonjour M, le gouverneur ! Quelle est l'occasion de votre appel ?
– Épargnez-moi vos politesses et dites-moi où en est l'enquête.
– Elle progresse, Monsieur... elle progresse...
– Eh bien, il serait préférable pour vous qu'elle progresse beaucoup plus rapidement, car le ministre est contre son report, et il en a parlé très peu.
– Oui, Monsieur, je suis déjà là-dessus.
– Tant mieux, j'attends des réponses d'ici demain et sachez que votre lettre est déjà sur mon bureau, elle attend seulement ma signature. Veillez donc à ce que je ne la signe pas.
– Très bien, Monsieur le gouverneur, je vous assure que cette lettre sera mise à la poubelle d'ici demain."
Le commissaire transpirait de tout son corps, on aurait dit un tuyau avec plusieurs petits trous, il avait beau essuyer, ça n'arrêtait pas. Il était devenu une véritable fontaine. Pendant qu'il essayait de reprendre ses esprits, quelqu'un vint frapper à sa porte. Il s'essuya une dernière fois et max en sans même hésiter, il répondit : "Entre Max, tu arrives au bon moment !»
Raïssa est une cheffe d’entreprise ambitieuse et généreuse. Par sa carrière exemplaire et son potentiel éblouissant, elle espère remplir tous les critères de la femme accomplie. Sauf que la société africaine lui rappelle à tout bout de champ qu’il lui manque une couronne, un titre, un honneur de plus, qui serait d’ailleurs le socle de la dignité féminine. Raïssa se lance alors dans une quête effrénée pour s’en emparer, prête à tout défier, à tout surmonter, à tout braver, ignorant complètement ce que lui réserve le revers de la médaille.
A 27 ans, Raïssa était une jeune femme brillante et incontestablement belle. Elle rêvait d’une grande carrière d’ingénieure, de voyage à travers le globe, d’un futur époux beau, amoureux, brillantissime, ambitieux, pétri de valeurs, et par-dessus tout, elle rêvait de remplir ses parents de fierté pour toutes les victoires et les médailles que rapporterait leur petite fille car elle portait aussi la lourde responsabilité de valoir tous les fils dont son père avait été privé de par sa naissance. Elle chérissait chacun de ses rêves et y travaillait rudement. Elle n’était pas de celles qui craignaient de viser les étoiles. — Raïssa… Un travail sur l’océan pacifique ! s’écria sa mère. Raïssa lui annonçait, ce matin-là, qu’elle avait décroché un emploi d’ingénieur dans la plus prestigieuse des entreprises pétrolières du pays. L’opposition de sa mère ne se fit attendre, cette dernière se justifiait par le fait qu’elle maîtrisait si bien les compétences et la détermination de sa fille. Sa génitrice craignait en cet instant-là que ce nouvel emploi n’amoindrisse d’avantage les chances de sa fille de se dégotter un conjoint. Elle n’était plus toute jeune, elle qui avançait vers la trentaine. — Maman, c’est une opportunité en or… Non ! Que dis-je ? En scandium ! répondit Raïssa face à l’opposition de sa mère. — Une opportunité que tu ne devrais pas embrasser en tant que femme célibataire, rétorqua fermement la mère. — Mais maman, en quoi ce nouveau poste est-il incompatible avec mon avenir d’épouse ? — En tout et pour tout ! Quel homme te prendrait pour épouse en plein milieu de l’océan pacifique ? Pour la mère de Raïssa, le choix d’une femme devrait continuellement composer avec son avenir d’épouse et de mère. Ainsi, de son choix de faculté à ses choix de carrière, Raïssa se devait de composer avec la hantise de sa mère de ne pas voir sa progéniture finir « vieille fille » comme elle le disait si bien. Raïssa ne tint pas compte de réticences de sa mère. Au bout de sept ans dans l’entreprise, elle avait gravi les échelons comme personne auparavant. Elle devint le jeune prodige qui trônait en maîtresse sur une entreprise de raffinerie et des produits pétroliers. Aucune femme aussi jeune ne s’était frottée à un si grand poste. Elle dirigeait d’une main de maître RM énergies au point qu’elle s’en attira toute la sympathie et le respect du personnel. Elle n’inspirait que fierté et admiration à son père. Sa mère ne voyait pas pourtant son succès professionnel d’un si bon œil. « Une femme de pouvoir est une femme qui finit seule en Afrique », répétait-elle à son mari et à sa fille. Se départant des limitations de sa mère, Raïssa gravissait les échelons. Mais au plus profond d’elle-même, elle n’avait aucunement supprimé ce rêve de mariage ; elle n’en faisait juste pas une quête ultime, un OBJECTIF de vie.
Dans la ville de Lubumbashi, un homme de félonie redoutable et de disgrâce, parvient à séduire et à captiver le cœur tendre d’une jeune femme issue d’une famille nantie ; par des récits enjoleurs, imprompus dignes d’un panégéryste. Tel un prédateur violent et malin, le mythomane berce la pauvre jeune fille dans une vie romantique et passionnelle qui cache écurie, imposture et traîtrise. Engloutie par ce cauchemar tyrannique de l’enchanteur, la pauvre héroine, se démenera-t-elle pour sortir de ce bourbier de mascarade, de mesquinerie, de fourberie et d’amour piège !
"Il y a des yeux qui disent tant de mots que la bouche ne sait exprimer. Ce sont les mots du coeur, ils sont inaudibles mais pourtant clairs."
***
"Ce que nous ressentons est essentiellement lié au présent. Ce que nous savons est relié au passé. Tant que la pensée rejeterra son ombre sur le présent, le conflit existera toujours. Et la volonté n'est pas la clef pour empêcher cette dualité. "
« Divine poésie » est un recueil de poèmes de Daniel KALOMBO II, son premier. Il nage, ce livre, entre plusieurs faits sociaux et place le Poète entre la divinité et l’humanité. Lire « Divine poésie », c’est lire ''la'' vie au travers le vers, la prose et les mots. Le poème a choisi mieux de dénoncer en usant du beau pour faire le sublime. Ce recueil a 34 poèmes, tous écrits non sans poésie.
La terre... !
Qu'est-ce qu'on a fait à la terre ?
Pour mériter ça ?
Innocents, nous sommes venus purs,
Voilà, d'aucuns vont rentrer impurs !
La terre...!
D'une part : les tueries, les arrestations et les mutineries.
C'est quoi ?
C'est nous-mêmes qui endurons toutes ces souffrances,
Nous subissons la flatterie, la violation et la moquerie.
Et en deçà ?
C'est nous qui sommes victimes d'oppression et d'indécence.
Poétiser devient un crime,
Apocalypser revient aux victimes.
Quelle terre ?
Pourquoi nous a-t-elle appelés ?
Si elle savait que nous serons opprimés.
Pleurs et souffrance chaque minute ; matin... Midi et soir...
Paradoxe : on ne trouve notre aise que dans le noir.
Quoi ? Vivre ? Je ne sais quoi choisir puisque mourir est défavorable !
Moi ? Ivre ? Je ne sais quoi dire plus que courir vers l'ineffable !
Nous sommes cruels ou criminels
Les deux vocables passables.
La terre...!
La vie d'une famille heureuse va basculer dans une tournure inattendue, un jour où tout avait plutôt l'air de bien aller. C'était la routine : On se levait le matin et sous le rythme suave des rayons solaires, on profitait pleinement de la journée. Émile, un homme riche et sa femme, Berdine amènent un jour leur fils cadet, Fred dans une sortie en famille. Et ce sera le début d'une histoire que même dans un rêve, nul ne serait prêt de l'imaginer encore moins la souhaiter lui arriver... Le destin, néanmoins, fera confiance à Fred et lui donnera les moyens de découvrir le fond du mystère...
-1-
A quelle heure était-il rentré hier, votre père ? demanda Berdine à ses trois enfants, tout en tournant son regard vers la pendule dorée, fixée au mur du grand salon qui donnait, en raison de son meuble hors prix, du lustre à toute la maison.
A partir de la salle à manger, une voix rauque se fit entendre et semblait répondre à cette question de Berdine. C'était son fils aîné, Jacques.
A son heure habituelle, mère, dit-il, indolent.
Et c'est laquelle ? Puisque figure-toi qu'il fera bientôt vingt-deux heures ! reprit la mère, beaucoup plus sereine qu'on pouvait lire facilement sur son visage tout sauf l'intention de baragouiner. Elle désirait une réponse bien plus claire que celle bizarroïde que lui avait donnée Jacques. Cependant, elle éructa contre ce dernier.